Kalhas wrote:Oui, mais à la différence de pas mal de monde c'est que je me refuse à subir ça. La plupart des gens concèdent à certaines choses au prétexte que "c'est la vie c'est comme ça c'est pareil pour tout le monde" (d'un côté c'est pas plus mal car ça évite de se torturer l'esprit pour rien..), moi j'conçois pas la chose du coup j'peux pas accepter de 'morfler' comme ça. C'est comme les gens qu'ont des soucis dans la vie... au lieu de purger le poison directement, ils s'enferment dans leurs problèmes sans réellement se battre pour les résoudre, je trouve ça dommage.
Attends, le "poison" dont tu parles là, dans ton cas c'est l'idée même de travail ?
Je suis le seul à trouver ça choquant ? o_O
Attention, je vais être assez dur dans mes propos, mais je trouve cette façon de penser franchement mauvaise, limite dégradante.
Non parce que le point de vue qui consiste à dire "je ne veux pas passer ma vie sur un travail qui ne me plait pas", je le comprends, et c'est tout l'intérêt d'une bonne orientation professionnelle.
Que tu trouve tes horaires de boulot exagérés, je comprends aussi (8h -> 20h30 c'est chaud :-/), mais des travaux à temps partiels existent si tu as d'autres projets à côté.
Mais là Jojo te suggère de vérifier s'il n'y a pas d'autres emplois qui pourraient te plaire et que tu n'as pas considéré, et ta réponse en gros c'est "à partir de 40 ans je ne veux plus fournir le moindre effort dans ma vie, quel que soit le sujet" ?
C'est d'une part pas franchement altruiste comme attitude, mais ça, passe encore... C'est surtout une rêverie un peu bête.
Pour que tu puisse vivre confortablement sur ta fortune pendant les 40 années suivantes de ta vie, il faut nécessairement que cette fortune s'auto-entretienne, c'est à dire que tu gagne en intérêts autant que çe que tu dépenses. Bien sûr, cela doit être fait sur un placement sans risque : parce que gérer sérieusement des investissements c'est un effort considérable.
Un placement à risque modéré te rapporterait dans les 5 à 10% bruts par an je pense, difficilement plus. Pour vivre confortablement, il te faudrait quoi, au moins 18k bruts (le smic) par an ?
Ton épargne minimale à atteindre pour être un pur rentier, en étant très optimiste, est donc au delà de 180k€, pas 50k.
Et encore, là dedans je suppose que le smic est "confortable" (pas sûr que ce soit ton objectif), je n'évoque pas les impôts, les risques (parce qu'un placement à risque modéré, c'est pas risque zéro : le risque zéro c'est rémunéré à 3% max)...
Et ajoutons que si tu ne développes ou ne pratiques aucune compétence utile à la société (puisque c'est ça, un travail) tu es à la merci du moindre soubresaut du système économique. Si ton argent disparaît (la faillite de Lehman Brothers en 2008, c'est pas un mythe), tu n'es plus bon à rien, en gros.
Je n'aime pas la résignation non plus, mais en l'occurrence, celui qui semble se résigner à ne jamais trouver un travail qui lui convienne et se tourne vers des rêveries à la fois égoistes et irréalistes, c'est toi.
La vraie façon d'aller de l'avant, si c'est le jeu vidéo qui te passionne, c'est de faire du jeu vidéo.
Et si tu veux faire du jeu vidéo, d'abord il faut des notions de base d'informatique - parce que c'est gentil de vouloir être chef, mais un chef ça doit quand même comprendre ce que font ses équipes et pas leur demander l'impossible. Donc apprends le développement informatique : Miyamoto a été dev, Iwata lui-même a été dev, Ancel a été dev (et il est encore très calé technique d'ailleurs, le UBIart framework c'est un peu son projet à lui il me semble)... bref, tous les bons game designers ont été développeurs à un moment à un autre.
Et si tu ne veux pas être développeur qui pisse du code sous les ordres de quelqu'un d'autre, alors trouve toi un ou plusieurs autres personnes motivées et fondez un studio indépendant. Si vraiment vous rassemblez les qualités requises pour faire du jeu (en game design, en programmation et en direction artistique principalement; un petit peu de gestion/comptabilité aussi évidemment pour tenir la boite), hop.
Je dis pas que ce sera facile, mais si c'est vraiment le jeu vidéo qui te passionne alors vas-y à fond, c'est tout.
Ne pas se résigner, c'est se donner à fond dans ce qu'on aime pour avoir les moyens de ses ambitions...
Renoncer à ses rêves, pour chercher à la place à vivre en parasite d'un système financier instable et devenir réellement inutile à l'ensemble de la société, c'est ça, la résignation.
Et c'est à mon avis bien pire que les compromis que tu dénonces.